On dort une heure de plus !

Comme c’est étonnant ce genre de réflexion toute faite et on se la isse bercer sans prendre plus de recul que cela. C’est faux ! Nous avons une heure de plus sur la journée. En France on est très marqué par ces expressions qu’on reprend comme leitmotiv. Dans la journée on entend facilement « vivement ce soir qu’on se couche » puis « vivement le week-end, vivement les vacances, vivement la retraite, avec cette idée que le bonheur serait de ne rien faire. La question est donc de savoir ce que nous allons en faire de cette heure supplémentaire ? Nous pouvons déjà penser à tous ceux et celles qui travaillent une heure de plus dans leur travail de nuit bien souvent au service des autres (maison de retraite, hôpital etc.) Pour répondre à cette question pose toi cette autre question : Qu’est ce qui te rend heureux et comment utiliser cette heure gratuite à t’y investir ? Ou encore qu’as-tu dans ta tête où tu te dis « quand j’aurai un moment je ferai cela » eh bien fais-le aujourd’hui. Que cette heure offerte soit une heure que tu t’offres à toi-même, à ce qui te rends heureux ou heureuse.

Cette rengaine qu’on se dit souvent, m’amène à deux hypothèses : est ce que les Français sont des paresseux et qu’ils cherchent à en faire le moins possible ? Ou alors sont-ils vraiment si fatigués qu’il leur faut se reposer dès qu’ils ont cinq minutes à grapiller quelque part ? Si c’est cette deuxième hypothèse, on peut se poser la question : qu’est ce qui me fatigue ? Qu’y a-t-il de trop dans ma journée qui fait que je ne suis plus capable d’avoir un rythme correct qui me respecte ?

Une manière de bien évaluer cela est de prendre une feuille, y traçant six lignes pour avoir sept colonnes, indiquer l’heure du lever en haut et l’heure du coucher en bas, puis d’inscrire dans chaque colonne à quoi sont utilisées les différentes heures égrainant la journée. Pour ne pas se perdre dans les détails ça pourrait être des petites catégories comme mon bien être personnel (sport, détente, culture) ; ma famille ; le voisinage ; les amis ; l’associatif ; spirituel. Cela pose les choses pour ensuite y mettre du qualitatif en bariolant par exemple avec des couleurs selon que ça m’est valorisant ; agréable ; utile ; par devoir ; gonflant ; malsain … En sachant que toute chose peut être vécue de manière très différente par les uns ou les autres selon ce que l’on projette comme valeur sur telle action. Je peux me considérer comme le larbin de service en lavant la vaisselle mais je peux le vivre comme un vrai service à offrir pour le bien-être de la famille. D’un coté ça va me gonfler, de l’autre je peux être dans la valorisation.

Si nous sommes des paresseux peut-être que nous ne savons plus exactement vers quoi nous allons alors nous ne sommes plus motivés pour aller de l’avant et on est comme ces jeunes qui glandent en bas de leur escalier ou sur la place du village (bien que maintenant ils restent chez eux scotcher à leurs jeux vidéo ou sur les réseaux. C’est fou, tout de même que les premiers jeux vidéo on les a appelés « des consoles ». Alors que l’enfant à besoin d’être consolé, on lui dit de se consoler avec une machine…). Qu’est-ce qui peut me donner du tonus ? Me donner envie de me lever le matin ?

Pour finir je vous donne en exemple saint Vincent de Paul, un homme qui a tant fait dans sa vie, il s’est occupé au service de toutes les pauvretés croisées sur son chemin, on pourrait penser qu’il était débordé, pourtant il passait deux heures de prière par jour pour être en communion avec Dieu. Il nous disait que celui qui ne faisait pas cela il loupait tout de sa vie et celui qui a cette pratique il est capable de tout. Voici donc une autre manière de passer une heure gratuite avec le Seigneur.

Alors que feras-tu de cette heure offerte?

Vincent Goguey CM.