D’origine lyonnaise, Frédéric Ozanam naît en 1813, à Milan. Très jeune encore, il vient à Paris pour suivre des études supérieures. Reçu premier au concours d’agrégation, il choisit la carrière d’enseignant comme professeur de littérature étrangère à la Sorbonne, se proposant de réconcilier science et loi.

À 20 ans, il veut affirmer sa Foi autrement que dans ses paroles et ses écrits. Avec quelques amis, il décide de la mettre en œuvre auprès des déshérités. Ces jeunes rencontrent Soeur Rosalie Rendu, qui les guide dans la visite des pauvres du quartier Mouffetard. Ce qui prime à leurs yeux, c’est la relation personnelle, la volonté de rompre la solitude et l’isolement, le tissage de liens humains… Ce projet, mis sous le patronage de Monsieur Vincent, donne naissance à la Société de Saint-Vincent-de-Paul.

Marié à Amélie Soulacroix en 1841, il est l’heureux père d’une fille, Marie, en 1845. Tant au sein de l’Université qu’à travers ses écrits, Frédéric se fait l’ardent et courageux défenseur de la religion, de la vérité et de la justice, prenant le parti des pauvres, des faibles et des opprimés. Son programme électoral de 1848 témoigne de sa généreuse intuition politique et son audacieux engagement social.

Il meurt prématurément en 1853, à l’âge de 40 ans, laissant en héritage spirituel la Société de Saint-Vincent de Paul, son combat pour l’apostolat des laïcs et les idées qui inspirent l’encyclique fondamentale du catholicisme social « Rerum novarum » (Léon XIII, 1891).

Son rayonnement international, sous le signe de la jeunesse et de la charité, a déterminé l’introduction de sa cause de béatification en 1925.

Le Pape Jean-Paul II l’a proclamé vénérable le 6 juillet 1993.