« être en un perpétuel acte d’amour »… rien de moins pour st Vincent comme objectif de vie ! dans l’extrait ci-dessous il nous révèle, via l’exemple de la gangrène, une très grande exigence pour que le corps soit sain.

La première raison c’est que votre esprit est pour vous ce que l’âme est au corps. Or, dès qu’un corps n’a plus d’âme il est mort. De même, une Fille de la Charité est morte dès qu’elle n’a plus son esprit, c’est-à-dire dès qu’elle n’a plus d’humilité, de charité et de simplicité. Dieu lui fasse miséricorde ! Elle n’est plus Fille de la Charité que d’habit. Il vaudrait mieux qu’elle ne le fût plus. Avez-vous jamais vu un malade qui a la gangrène ou quelque membre pourri ? On y applique tous les remèdes possibles ; s’ils n’y font rien, on coupe le membre malade. Ainsi il vaudrait mieux qu’une Fille de la Charité qui n’a point son esprit ne fût point dans la Compagnie, pour son salut, pour la gloire de Dieu et pour le bien de la Compagnie, parce qu’elle gâte tout. Il est des Compagnies où une seule personne a gâté toutes les autres. Voilà donc, mes sœurs, la première raison : une Fille de la Charité est morte quand elle n’a pas son esprit.                                        IX 600

  • « humilité, charité, simplicité » les trois vertus de bases des Filles de la charité. Comment cela résonne t il en moi ?
  • Faire parti d’un corps demande de l’exigence : Si je suis investi(e) dans un groupe, l’esprit est il sain ? saint ? (nécessité de l’exigence pour recadrer parfois l’état d’esprit d’un groupe)
  • S’il n’est pas évident d’avoir à prendre ce genre de décision (se couper d’un membre du groupe) on peut percevoir tout l’intérêt. Cela demande une liberté intérieure et un grand sens de la responsabilité pour mener à bien notre mission.