Nous continuons d’écouter la conférence aux Filles de la Charité sur « l’esprit de la compagnie ». Il faut se rappeler que le XVII° s est très marqué par la haute noblesse et l’apparence. Seules les femmes de conditions pouvaient entrer en religion (c’est-à-dire dans les couvents). Cette petite explication permet de mieux comprendre l’insistance de st Vincent sur l’origine de la compagnie par une pauvre fille des champs.

En second lieu, Dieu s’étant adressé à une pauvre fille de village, il veut que la Compagnie soit formée de pauvres filles de village. S’il s’en trouve dans les villes, à la bonne heure, vous devez croire que c’est Dieu qui les y attire ; mais, s’il mettait des filles de condition avec vous, vous devriez craindre que ce ne fût pour perdre la Compagnie, si ce n’est qu’elles eussent l’esprit d’une pauvre fille de village, car il se pourrait faire que Dieu leur donnât cet esprit. S’il venait des demoiselles ou des dames, il faudrait craindre et les bien éprouver pour voir si c’est l’esprit de Dieu qui les y veut. Or sus, mes chères sœurs, voilà la seconde raison : c’est de Dieu que vous devez tenir votre esprit.

 IX, 602-603

  •                Rendons grâce à Dieu d’envoyer des prophètes comme st Vincent, proposant d’autres modèles de vie que celles mises en avant par l’esprit du monde. Invitation à apprécier chaque situation de vie.
  •           Ce chemin nouveau ouvert par l’institution des Filles de la Charité permet à chacun de savoir assumer et apprécier sa condition sociale.
  •          A qui je cherche à plaire ? Mon entourage, les personnes bien en vue, ou Dieu lui-même ?