En cette semaine qui arrive où nous allons vivre la semaine sainte, voici un extrait de lettre de notre fondateur où il évoque la passion de Notre Seigneur à l’occasion du décès d’un confrère, « notre bon M. Pillé, perte que j’ai sentie aussi vivement qu’aucune que je sache avoir faite, pource que je le regardais comme le bonheur et la bénédiction de la Mission ». La lettre qu’il écrit fait une trentaine de page pour évoquer la vie de ce confrère.

Mais sa principale dévotion était à la passion de N-S. ; car il y pensait tous les jours et presque à toutes les heures, et n’y pensait qu’avec ressentiment de compassion, d’admiration et remerciement ; et souvent il ne pouvait s’empêcher de le faire paraître au dehors par des aspirations, par des soupirs et par des larmes. C’est ce qui lui faisait dire souvent que celui qui ne remercie N.-S. J.- C. tous les jours de sa passion perd sa journée. Ç’a été aussi pour cela qu’en la dernière maladie il baisait et rebaisait si souvent et si dévotement, même avec larmes, le crucifix qu’il avait toujours près de lui en son lit. Qui pourrait raconter les beaux colloques qu’il lui faisait alors et de coeur et de bouche ? Qui pourrait exprimer le sentiment avec lequel il lui disait : O bone Jesu, qui mortuus es pro me, quis mihi tribuat ut moriar pro te ! Salve, crux pretiosa, suscipe discipulum Christi, ac per te me recipiat qui per te moriens me redemit. ! (Bon Jésus, qui est mort pour moi, je veux mourir pour toi! Précieuse Croix, bienvenue au Christ à travers vous et à travers vous pour m’emmener vers mes troupes mourantes.)

II, 344

  • Prendre le temps de regarder notre relation à nos défunts. Arriverais je à écrire une trentaine de pages sur un être cher qui décède pour rendre gloire à Dieu de ce qu’a été sa vie sur Terre ?
  • « celui qui ne remercie N.-S. J.- C. tous les jours de sa passion perd sa journée » Quelle place la passion de notre Seigneur a-t-elle dans ma vie quotidienne ?
  • « il baisait et rebaisait si souvent et si dévotement, même avec larmes, le crucifix qu’il avait toujours près de lui en son lit. » est ce que je pose souvent mon regard sur le Christ en croix ? prendre ce temps pour mieux comprendre tout à la fois le mystère de Dieu (son amour infini pour nous) et le mystère de l’humain (il nous montre la route particulièrement sur le scandale du Mal.)
  • Quels sont les prières spontanées que je fais en mon cœur ? Suis-je dans un cœur à cœur avec le Seigneur ?
  • En cette semaine sainte, faisons monter à chaque instant de notre journée une action de grâce du don de Dieu par le sacrifice de notre Seigneur.