Joyeuse Paque à chacun, chacune.

En ce jour de résurrection voici un extrait de Monsieur Vincent. Il s’exprime auprès d’un confrère mourant.

 Eh bien ! mon bon frère, comment vous trouvez-vous à présent ? Vous croyez donc que c’est tout de bon que notre grand général, le premier de tous les missionnaires, Notre-Seigneur, vous veut avoir dans la mission du ciel. Voyez-vous, il veut que nous y allions tous, chacun à notre tour, et c’est là une des principales règles et constitutions qu’il a faites sur terre : «et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur » – « Vous êtes ceux qui ont continué avec moi », etc.  Mon Dieu ! quelle consolation devez-vous avoir d’être choisi des premiers pour aller en mission, mais à cette mission éternelle dont tous les exercices sont d’aimer Dieu ! N’est-il pas vrai que notre grand supérieur voudra vous faire cette grâce d’être du nombre de ces heureux missionnaires ? Oh ! sans doute vous le devez espérer bien fermement de sa bonté, et, dans cette confiance, lui dire avec humilité : « O mon Seigneur, d’où me vient ce bonheur ? Hélas ! ce n’est pas que je l’aie mérité ; non, car quelle proportion y a-t-il entre le travail des missions qui se font ici-bas et la joie et récompense éternelle des missionnaires qui sont avec vous ? C’est donc de votre seule bonté et libéralité, ô mon bon Maître, que je l’espère. Et quoique, outre l’inégalité qu’il y a entre le travail des missions d’ici-bas et la joie et récompense que vous leur donnez là-haut, j’aie commis quantité de péchés, lâchetés et infidélités qui m’en rendent indigne, j’espère néanmoins de votre bonté et libéralité infinie que vous me remettrez cette grande dette, comme à ce pauvre débiteur de l’Evangile : Et « Je lui ai remis toute la dette, », (Mt XVIII, 32) parce que votre miséricorde et bonté est infiniment plus grande que mes indignités et malices.»

XI ;142-144

 

  • Quelle est mon espérance en la résurrection ?
  •  Dans notre société si insécure dans le domaine de la vie après la mort, est ce que « vous le devez espérer bien fermement » résonne-t-il en moi ? Suis-je en paix avec cette vérité fondamentale de la foi chrétienne ?
  • « C’est donc de votre seule bonté et libéralité » notre saint nous invite à une totale confiance en la bonté de Dieu, qui nous offre son éternité. Dans son enseignement il nous invite à bien plus regarder le Christ qui nous sauve que nos péchés et nos manquements.
  • de quelle manière je parle de ma foi lorsque je suis proche d’un mourant?

Je vous souhaite de vivre pleinement la résurrection dès aujourd’hui.