Une partie des textes de st Vincent, sont des conférences qu’il a données aux confrères ou aux sœurs. C’est l’un des participants de la conférence qui était chargé de prendre des notes pour que la conférence puisse ensuite être redonnée ailleurs… jusque sur Internet ! Ici il est intéressant d’avoir en préambule des notes « canevas d’une conférence » C’est pour cela que l’on voit à plusieurs reprises « etc. ». Notre Landais devait parler trop vite pour prendre tout sur papier.

Nous aurons cette conférence sur deux semaines en suivant, en prenant le découpage habituel de formation de st Vincent : Nature – Motifs – Moyens. Cette fois ci les moyens étant notés très succinctement, nous les mettrons avec les motifs.

Cette conférence est à l’occasion de la fête de la Pentecôte et principalement sur notre lien d’amour avec Dieu. Tout à fait bien indiqué en ce temps pascal.

26. CANEVAS D’UNE CONFERENCE

SUR L’AMOUR DE DIEU

Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Jn14,23

Ces paroles de l’Evangile de ce jour (Pentecôte), qui nous parlent de l’amour, nous serviront de sujet pour nous entretenir de l’amour que Notre-Seigneur demande de nous, que nous diviserons en trois points : au premier, nous parlerons des raisons que nous avons d’aimer Jésus-Christ ; au deuxième, nous dirons en quoi consiste cet amour, une marque et quelques effets ; et au troisième, nous parlerons du moyen d’entrer en cet amour, et, si nous y sommes, de nous y établir de plus en plus. Nous ferons cela, si nous sommes animés du Saint-Esprit, qui est l’amour unissant les personnes de la Sainte Trinité en elle-même et les âmes à la très Sainte Trinité. Faisons pour cela un acte intérieur de recourir à la sainte Vierge et disons : Sancta Maria, ora pro nobis.

Quelles sont les raisons que nous avons d’aimer Notre-Seigneur ?

Pour connaître cela, il faut considérer Notre-Seigneur en tant que Dieu, ou en tant qu’homme. En tant que Dieu seul qu’il a été avant qu’il fût homme, il nous a commandé de l’aimer : «  Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. » Mt 22,37 ; et ce pource qu’il nous a créés, etc. Oh ! quel honneur, dit un saint, Dieu a fait à l’homme que de lui commander de l’aimer ! Ce serait assez que, par une grâce particulière, il nous permit de l’aimer.

Pour reconnaître la grandeur de l’obligation que nous avons à Dieu en ce commandement, il faut considérer Dieu comme le Roi des rois, le monarque du ciel et de la terre, etc., comme notre créateur et conservateur, etc., et l’homme comme un petit ver de terre, ou, pour mieux dire, un petit atome en comparaison de Dieu. Il faut considérer Notre-Seigneur comme Dieu et homme. Nous le devons aimer en cette qualité : 1° pource qu’il s’est fait homme pour l’amour de nous, et ce pour nous réconcilier à son Père, duquel nous avions perdu la bonne grâce à cause du péché de notre premier père ; 2° à cause qu’il nous a mérité par sa vie, par sa mort et passion le paradis que nous avions perdu ; 3° pour nous faire voir le Père éternel en lui : Philippe, qui me voit, voit le Père Jean XIV, 9, et la manière de vie que nous devons mener pour lui plaire, etc.

Pour connaître la grandeur de ce bien. Nous le ferons si nous considérons que, par lui, d’enfants d’iniquité nous sommes faits enfants de Dieu, de coupables de l’enfer nous sommes faits dignes de posséder la gloire éternelle. La troisième raison, c’est que saint Paul fulmine malédiction contre ceux qui n’aiment pas Jésus Christ. XI,41-43

  • Jésus-Christ est totalement Dieu et totalement Homme. C’est ce que nous appelons une personne en deux nature (divine et humaine). Comment cela résonne t il en moi ? Cette particularité du Christ m’amène t elle à avoir une relation particulière avec Lui ?

  • Un seul commandement : aimer Dieu. De quelle manière je m’y applique quotidiennement ?

  • (au temps de st Vincent nous étions avec des rois, cela évoquait une figure représentative de Dieu) aujourd’hui quelle représentation ai-je de Dieu ?

  • En me tournant vers Dieu, qu’est ce que je ressens en moi ? A quoi cela m’invite-il ?