Le temps des vacances est le temps où l’on se pose quelque peu, occasion d’avoir un autre rythme. Occasion aussi de relire ce que nous avons vécu dans l’année. Voici un extrait de lettre de monsieur Vincent à Bernard Codoing, confrère envoyé à Rome. Il avait comme tendance à se précipiter. Voici quelques repères proposés par notre fondateur :

Je vous dirai, Monsieur, ce que je vous ai dit d’autres fois, que je crains que vous vous pressiez trop en toutes choses. C’est aussi la pensée des externes qui voient vos allures de delà ; et je ne vous cèlerai pas qu’un seigneur de condition me l’a dit lui-même. Et cela se fait, pource que vous vous occupez incessamment des pensées et des moyens de faire progrès, et vous empressez dans l’exécution. Et quand vous en entreprenez quelqu’une qui ne réussit pas à votre gré, vous parlez de changer, aux premières difficultés qui se présentent. Au nom de Dieu, Monsieur, pensez à ceci et à ce que je vous en ai dit d’autres fois, et ne vous laissez point emporter à l’impétuosité des mouvements de l’esprit. Ce qui nous trompe pour l’ordinaire est l’apparence du bien selon la raison humaine, qui n’atteint jamais ou rarement la divine. Je vous ai dit d’autres fois, Monsieur, que les choses de Dieu se font par elles-mêmes et que la vraie sagesse consiste à suivre la Providence pas à pas. Et assurez-vous de la vérité d’une maxime qui paraît paradoxe, que qui s’empresse recule aux choses de Dieu. II, 472-473

  • lorsque je me lance dans un projet, quel est mon état d’esprit intérieur ?
  • Quelle place la « Providence » a t elle dans ma démarche (la providence est l’action de l’Esprit Saint) ?
  • Dans les moments de difficultés je peux demander la grâce de la persévérance, de la détermination, ou l’une des vertus offerte par st Vincent : le zèle pour aller plus loin que l’adversité.