La Parole de Dieu en ce jour nous parle principalement de l’importance de la prière. Voici deux homélies sur le sujet.

Celle en audio laisse beaucoup de place à l’enseignement de st Vincent sur le sujet =>

 

Celle entendue, ce matin à la chapelle est à lire ci-dessous

29 ème dimanche temps ordinaire C
« Tu veux prier mieux, tu dois prier plus ». Ces mots ne sont pas de moi. Je les ai empruntés
à sainte mère Térésa de Calcutta, cette grande priante qui a su mettre tout son amour reçu de
Dieu au service des pauvres.
« Tu veux prier mieux, tu dois prier plus ». Tel est en effet l’un des enseignements donnés
aujourd’hui dans la parole de Dieu.
La 1ère lecture, celle du livre de l’Exode, nous montre Moïse sur le sommet de la montagne.
Les mains levées, il supplie le Seigneur pour son peuple qui lutte contre ses ennemis. Et c’est grâce
à cette prière persévérante que le peuple a triomphé. En lisant ce récit, nous comprenons
l’importance et la force de la persévérance de la prière personnelle et communautaire.
Tout au long des évangiles, nous voyons très souvent Jésus en prière et ce, jusque sur la
croix. Nous savons que Jésus priait notamment les psaumes, les mêmes que ceux que nous prions
dans nos liturgies.
Jésus nous donne peu de conseils pour prier mais ceux-ci sont cependant très importants :
 Se retirer dans le silence de sa chambre, c’est-à-dire dans son intérieur personnel.
 Ne pas rabâcher comme les païens et surtout ne pas se décourager.
La parabole qui nous est offerte aujourd’hui en est un bon exemple. L’évangéliste Saint Luc
va jusqu’à nous donner le sens de la parabole avant de nous la raconter.
On trouve une parabole similaire sur la nécessité de prier sans se décourager : celle de l’ami
inopportun qui vient réclamer du pain à son voisin en pleine nuit. (Luc 11.5-13).
Prier : c’est entrer à la suite de Jésus, dans le mystère du dialogue entre Dieu et l’homme.
C’est se laisser guider pas à pas dans une meilleure connaissance du mystère de Dieu.
Quand Jésus nous invite à persévérer dans la prière, il nous ouvre aux différentes formes de
prière qu’il a lui-même pratiquées ou enseignées.
– Par la prière de demande, nous implorons Dieu humblement et en confiance de subvenir à
nos besoins tant spirituels que matériels.
– Par la prière de bénédiction, nous bénissons le Seigneur pour tous ses dons, et
reconnaissons que nous sommes bénis de Dieu.
– Par la prière d’adoration, nous nous prosternons devant notre créateur, le Dieu trois fois
saint.
– Par la prière d’intercession, nous supplions Jésus, Marie ou l’un des saints et saintes de
Dieu d'intercéder pour nous auprès du Père.
– Par la prière d’action de grâce : nous remercions Dieu pour tous ses bienfaits dans notre vie
et en particulier pour le don de son fils, Jésus le Christ.
– Par la prière de louange, nous reconnaissons que Dieu est Dieu de façon totalement
désintéressée. Nous chantons Dieu pour lui-même et lui rendons gloire parce qu’il est.

Tenir bon, c’est ce qui était demandé à Moïse dans le combat qui opposait Israël aux
Amalécites. Lever les mains pour vaincre et non pas se rendre.
Alors nous aussi, ne baissons pas les bras devant les difficultés que nous pouvons ressentir
dans l’exercice de la prière.
Une bonne occasion nous est donnée à partir d’aujourd’hui jusqu’à dimanche prochain. En
effet, en ce 29ème dimanche du temps ordinaire, nous entrons dans la semaine missionnaire
mondiale.
Comme Moïse, mettons-nous en prière pour soutenir tous ceux qui annoncent la bonne
nouvelle sur les cinq continents. Nous pensons à tous ces peuples qui doivent se battre pour que
leur dignité humaine et leur liberté religieuse soient respectées et reconnues. C’est à nous
maintenant de lever les mains vers le Seigneur. Ils comptent sur nous pour les soutenir de notre
prière fraternelle et communautaire.
Le thème de cette semaine est : « Vous serez mes témoins. »
C’est le Seigneur qui nous l’a dit après sa résurrection : « Vous serez mes témoins. »
Prenons conscience de cet appel individuel à devenir témoin de Jésus dans le monde. Témoin de
son amour, témoin de sa tendresse, témoin de sa miséricorde et témoin de sa tendresse
paternelle.
Nous devons prier sans relâche pour tous les missionnaires qui œuvrent à travers le monde.
Nous pouvons également rendre grâce pour les sœurs et les prêtres d’origine étrangère qui
vivent ici au Berceau et qui sont pour nous des témoins de l’amour du Christ.
Mais n’oublions pas : en fidélité à notre vocation baptismale, nous sommes chacun de nous
appelés à être missionnaires, quelque soit notre âge ou notre état de vie. N’allez pas acheter un
billet d’avion pour porter la bonne nouvelle aux extrémités de la terre. Vous ne feriez qu’alourdir
le bilan carbone.
Les extrémités de la terre commencent à la porte de notre chapelle. Si vous saviez le
nombre de personnes qui viennent visiter le Berceau pour son célèbre chêne multi séculaire et qui
en repartent touchées par la parole d’un des accueillants, laïc, religieuse ou prêtre.
Nous pouvons également être témoins auprès de nos proches, de nos voisins.
Je suis surpris par le nombre de petites statues de Bouddha ou de divinités hindoues qui ornent les
jardins de notre voisinage. Elles ne sont pas signes de foi mais souvent signe d’une recherche de
spiritualité.
Ne craignons donc pas de témoigner de notre foi auprès des hommes et des femmes de
notre temps qui nous sont le plus proches.
C’est vers eux, qu’après avoir célébré ensemble l’eucharistie, je vous enverrai en
proclamant : « Allez dans la Paix du Christ ».

Si nous prions sans nous décourager, si nous sommes missionnaires, si nous agissons à
temps et à contretemps pour le royaume de Dieu, alors oui, le Fils de l’homme trouvera la foi
quand il reviendra sur la terre.               AS