Durant la semaine du 12 au 16 décembre nous avons eu la joie d’accueillir tous les élèves de la maternelle à la fin du collège (les lycéens viendront à la rentrée des classes en janvier) pour un temps fort spirituel. Bien évidemment « l’exposition des crèches du monde » était l’un des points fort de notre intervention. Mais nous avons commencé par les faire réfléchir, classe par classe sur l’importance des cadeaux en prenant des angles de vue différents : commercial, amical, familial, et enfin les cadeaux qui viennent de Dieu.

Il est intéressant de les faire parler sur ces différences de cadeaux, par eux-mêmes ils arrivent aisément à faire la différence entre ce qu’il y a en magasin et un cadeau qui vient d’une personne qui l’a faite par elle-même.

Inviter à faire prendre conscience qu’un synonyme de cadeau peut être « présent ». Je me rends présent à toi par le biais de ce cadeau que je t’offre. Je désire rester proche de toi, même si je suis loin. C’est intensifier les liens qui nous lient.

Les cadeaux de Dieu s’énumèrent rapidement : la Vie, la nature, les animaux, les parents, ceux qu’on aime, la santé, l’univers etc. Le défi est peut-être d’apprendre à transformer notre respiration en action de grâce pour tout ce que l’on reçoit sans même en avoir trop conscience. Rendre grâce, dire merci, c’est intensifier ce lien avec celui qui nous offre, donc intensifier notre relation à Dieu.

S’approcher du mystère de la naissance de Dieu en nos vies à partir de la naissance de Jésus parmi les bergers, c’est faire découvrir à ces jeunes qui Dieu est pour tous, personne ne peut en être privé.

Dieu se fait bébé pour nous apprendre ou réapprendre à laisser parler notre cœur, notre élan d’amour et de tendresse lorsque nous voyons un nourrisson dans une mangeoire. Nous sommes créés pour aimer et Jésus vient nous initier à cet amour vraiment tourné vers les autres.

Le vendredi nous avons eu deux temps de célébration, primaire maternelle le matin et le collège l’après-midi, pour déjà venir nous réjouir de la naissance du prince de la paix.

Qu’il est bon d’être témoin du sérieux avec lequel les jeunes sont entrés dans ces célébrations, une qualité d’attention et de silence ; d’interpellation personnelle qui nous permet d’être avec l’espérance nécessaire que nous avons à avoir sur cette jeunesse que l’on dit trop souvent superficielle.

L’enfant est le signe qui est donné aux bergers. La question est de savoir si nous savons « lire les signes des temps » et d’y répondre. Apprenons à déceler cette présence de Dieu en chacun, parfois d’une manière très petite, comme ce bébé de Bethléem et sachons en prendre soin pour qu’il puisse grandir dans le cœur de tous.

Que notre cœur devienne cette crèche qui accueille l’Enfant-Dieu.

Vincent Goguey cm