Etudier quelque peu la prière que nous pratiquons, en communauté, ou personnellement, permet de décrire les contours du dieu auquel nous nous adressons. Il est important de faire une comparaison avec ce dieu qui apparait pour le comparer à Dieu révéler par Jésus-Christ.

voici une homélie sur ce sujet en audio => Quel est le Dieu que je prie

Ci dessous une autre homélie plus en lien avec la journée mondiale de la mission, c’était celle du jour à la chapelle du Berceau, elle nous est donnée par notre confrère Jean Eude Blaise

DIMANCHE 23 OCTOBRE 2022
30 ème DIMANCHE ORDINAIRE ©
JOURNEE MISSIONNAIRE MONDIALE
Sir35, 12-18 ; PS33(34) ; 2Tim4, 6-18 ; Lc18, 9-14

Nous célébrons aujourd’hui la Journée Missionnaire Mondiale. Le thème de cette journée nous rappelle que tous les chrétiens sont témoins de Jésus-Christ jusqu’aux extrémités de la terre sous le guide et la force de l’Esprit-Saint :
« Vous serez mes témoins. » C’est Jésus lui-même qui nous envoie.

La Parole de Dieu de ce dimanche nous aide à remplir cette mission.
D’abord, la première lecture nous rappelle que « le Seigneur est un juge, qui ne fait pas de différence entre les hommes ». Il est impartial ; il ne juge pas selon les apparences. Dans l’Ancien Testament, le pauvre, l’opprimé,
l’orphelin et la veuve étaient considérés comme les quatre situations de précarité et de pauvreté. La loi invitait tous les croyants à les protéger et à en prendre soin. Il s’agit pour nous de suivre l’exemple de Dieu qui est plein d’amour et de tendresse. « Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence mais Dieu regarde le cœur (1Sm 16. 7)

Le psaume 33 ouvre les horizons de notre intelligence et de notre cœur à rendre grâce au Seigneur et le louer. C’est un chant d’action et de louange : « Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres car il
écoute, attentif à ceux qui l’appellent. »

La seconde lecture est considérée comme le testament missionnaire de saint
Paul. Quand il écrit cette lettre, il est en prison ; il sait que son exécution est
proche : « Le moment de mon départ est venu ». S’adressant à Timothée, il
l’encourage car la mission ne doit pas s’arrêter. La Bonne Nouvelle doit être
annoncée au monde entier. Lui-même a une totale confiance en la miséricorde
de Dieu. C’est en lui qu’il a trouvé la force et le dynamisme qui lui ont permis
de parcourir le monde en témoignant de sa foi. Le langage de Paul nous fait
penser au monde du sport. Lui-même a achevé sa course. Il n’a plus qu’à
recevoir la couronne de justice. D’autres vont prendre le relais. La proclamation
de l’Évangile doit s’accomplir jusqu’au bout. Il faut que toutes les nations
l’entendent. Toutes doivent savoir que : « Dieu est Amour et Miséricorde ! »
L’Évangile de ce dimanche nous parle de la prière de deux hommes. L’un
était pharisien et l’autre collecteur des impôts pour les ennemis de son peuple.
Tous deux quittent leur maison pour « monter au temple pour prier ». Chacun
a sa manière de se tenir devant Dieu. Mais de l’un à l’autre, le contenu de la
prière n’est pas du tout le même.

Le premier est un bon pratiquant très fidèle. Il a une bonne réputation car il observe plus que ce qui est écrit dans la loi. À vrai dire, il ne prie pas ; il ne demande rien à Dieu. Sa prière n’est que de l’auto contemplation. Il fait l’éloge
de ses propres vertus et l’étalage de ses bonnes œuvres. Il ne se contente pas de se donner des coups d’encensoir. II fait en même temps l’examen de conscience du publicain. Il n’a pas compris que pour être exaucé, il nous faut être plein de bonté et de compréhension pour les autres, même s’ils sont pécheurs. C’est ce que nous a rappelé la Journée Missionnaire Mondiale : Dieu veut le salut de tous les hommes et il veut faire avec nous !

Le second a une très mauvaise réputation. Lui, le collecteur d’impôts, s’est enrichi au détriment des plus pauvres. Au lieu de se vanter, il reconnaît sa petitesse. Il est au fond du gouffre. Il fait appel à la miséricorde De Dieu. Il ne
demande qu’à être justifié : « Montre-toi favorable au pécheur que je suis. » Cet homme attend tout de Dieu car il se sait pécheur. Alors, Dieu peut tout pour lui. Cette parabole nous annonce que : « Dieu est Amour et Miséricorde. »
Chers amis, cet Évangile nous ramène à l’essentiel de notre vie chrétienne. Le juste n’est pas celui qui croit l’être ; mais celui qui se reconnait pécheur, et a besoin de la miséricorde et qui le devient. C’est un homme « justifié » et
« ajusté » à l’amour de Dieu. La prière du publicain touche le cœur de Dieu : « Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » A chaque messe, nous commençons par la reconnaissance de notre péché et faisons un appel à la
miséricorde : « Seigneur, prends pitié ! » Et avant d’aller communier, nous acclamons l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.

En cette Journée Missionnaire Mondiale, accueillons et essayons de répondre à cet appel de Jésus Christ : « Vous serez mes témoins. » Demandons au Seigneur qu’il soit toujours avec nous et que nous ne séparions jamais de lui,
pour que nous soyons les vrais témoins et messagers de son amour. Amen.