Vraiment une très belle journée avec des groupes très variés à pélerinés ensemble.

Il y avait :

  • Le groupe de prière pour les vocations qui fait le pèlerinage du Berceau à ND de Buglose, tous les premiers samedis du mois
  • Les diacres du diocèse qui avaient leur journée bi annuelle
  • Les vincentiens qui fêtaient les 400 ans du pèlerinage de st Vincent à ND de Buglose. Nous avons la très bonne joie d’accueillir Tayde de Callataÿ, l’actuelle présidente internationale des AIC (Association Internationale de Charité, première fondation de st Vincent) ainsi que Laurence de la Brosse l’ancienne présidente, et quelques équipières. La SSVP était aussi présente.

Et en plus c’était la veille de « la lumière de pentecôte » de sainte Louise de Marillac (moment clé de sa vie)

Tout ce monde s’est donc retrouvé ce samedi 3 juin au matin pour un bon café à 10h00 et surtout la joie de se retrouver ou de faire connaissance au Berceau de st Vincent. Après un temps d’explication pour donner le menu de la journée, et l’intérêt de prier pour les vocations, nous avons eu une introduction par le P Emmanuel pour nous mettre à la suite de st Vincent qui a fait ce pèlerinage en 1623. Il faut juste se rappeler que ND de Buglose n’existait pas dans son enfance. Il est parti des Landes vers 1600, (peut-être même un peu avant) et la statue de la Vierge est découverte qu’en 1620. C’est à l’occasion d’une mission qu’il faisait à Bordeaux auprès des galériens qu’il s’est dit qu’il pouvait pousser jusque-là, n’oublions pas que nous sommes au XVII° siècle qu’il y a 150 km et qu’on y va à cheval ou en diligence !!! Il entend parler de cette découverte et tout l’effervescence spirituelle qui se vit autour d’elle, alors avec toute sa famille et ses proches, il fait lui-même ce pèlerinage.

Après un chant à l’Esprit Saint et le hors d’œuvre du chapelet (credo et 3° premiers je vous salue Marie) nous commençons notre marche. Nous sommes une bonne cinquantaine de personnes.

Après le passage de la voie ferrée, un peu loin de la circulation, nous nous mettons à l’écoute de la Parole de Dieu avec le passage de st Jean 1, 35-51, chapitre où Jésus est rejoint par deux hommes qui lui demandent « où demeures-tu ? » et lui de répondre « venez et voyez ». Marche silencieuse pour être à l’écoute de l’Esprit qui nous enseigne dans le silence de nos cœurs. Après 15 minutes de marche, un temps de partage en petits groupes, afin que chacun puisse faire un retour de sa méditation, comment on se laisse interpeler par un passage d’évangile. Pour porter tout ces échanges dans la prière nous disons une première dizaine.

Arrivés à l’intersection qui nous amène sur un chemin de sable, chacun reçoit un texte de st Vincent (en tout huit textes différents sur des thèmes très variés. Vous pourrez les découvrir à la fin de cet article avec quelques questions qui aident à l’interpellation.) De nouveau le silence, car c’est un lieu privilégié pour « entendre » Dieu nous interpeller. Arrivés à l’autre voie ferrée, nous avons pris de nouveau le temps de partager comment les enseignements de notre saint Landais nous interpellaient. Puis le reste de la route nous avons continuer le chapelet avec des références bibliques et de st Vincent en lien avec les mystères lumineux.

Après l’effort le réconfort, nous avons vécu la joie du « repas partagé » à l’ombre des arbres qui jouxtent la maison st Jean. En début d’après-midi Vincent G nous a fait un petit topo nous invitant à ne pas tant réduire st Vincent à un bon humanitaire qui s’est occupé de toutes sortes de pauvretés mais bien de voir en lui un disciple du Christ évangélisateur des pauvres. A partir de là petite réflexion sur notre liberté de pouvoir témoigner notre joie d’appartenir au Christ et heureux d’être ses missionnaires. A partir de là nous avons repris les textes du matin pour que chacun puisse faire découvrir le texte qu’il a lui-même découvert le matin ainsi chacun devenait enseignant pour les autres, une première étape pour être missionnaire : que puis je dire de ma foi en Jésus-Christ.

Nous avons terminé notre journée en retrouvant les diacres pour célébrer la messe autour de notre évêque. Belle petite assemblée très fervente et très joyeuse d’avoir vécu un très beau temps spirituel. L’homélie était principalement l’évocation de l’expérience de la vie de ste Louise en lien avec le mystère de l’appel de Dieu en nos vies. Avec ce lien => vocation et pèlerinage de st Vincent à Buglose Lumière de pentecôte vous pouvez l’écouter.

Il est vraiment très bon de pouvoir se retrouver entre chrétiens et avoir la joie de partager notre foi en toute liberté et sincérité, cela nous fortifie et nous stimule pour continuer la route d’être de ceux et celles qui annoncent la bonne nouvelle du Royaume.

Vincent Goguey cm.

 

   

 

Les textes de st Vincent partagés pendant la marche et ensuite dans l’après-midi.

Participation à la messe

Quand un prêtre dit la messe, nous devons croire et savoir que c’est Jésus-Christ même Notre-Seigneur, le principal et souverain prêtre, qui offre le sacrifice ; le prêtre n’est que le ministre de Notre-Seigneur, qui s’en sert pour faire extérieurement cette action. Or, l’assistant qui sert le prêtre et ceux qui entendent la messe participent-ils, comme le prêtre, au sacrifice qu’il fait et qu’ils font avec lui, comme il dit lui-même en son “prions mes frères, que notre sacrifice en ce jour trouve grâce devant Dieu”? Sans doute, ils y participent, et plus que lui, s’ils ont plus de charité que le prêtre. « les actions font l’objets », les actions sont personnelles. Ce n’est pas la qualité de prêtre ou de religieux qui fait que les actions sont plus agréables à Dieu et méritent davantage, mais bien la charité, s’ils l’ont plus grande que nous.

XII 375 -376

Le caractère des prêtres est une participation du sacerdoce du Fils de Dieu, qui leur a donné le pouvoir de sacrifier son propre corps et de le donner en viande, afin que ceux qui en mangeront vivent éternellement. C’est un caractère tout divin et incomparable, une puissance sur le corps de Jésus-Christ que les anges admirent, et un pouvoir de remettre les péchés des hommes, qui est pour eux un grand sujet d’étonnement et de reconnaissance. Y a-t-il rien de plus grand et de plus admirable ? XI,7

  • Qu’est-ce que communier signifie pour moi ? Qu’est-ce que cela m’apporte ou produit en moi ?
  • Que puis-je témoigner de ce que cela m’apporte ou produit en moi ?
  • Comment est-ce que je comprends que le Fils de Dieu se donne à manger ?
  • Quelles conséquences pour nous ?
  • Comment comprenez-vous le rôle du prêtre dans les célébrations ?
  • Comment comprenez-vous l’importance du rôle des laïcs à la messe décrit par st Vincent ?

 

Le travail des missionnaires

A Madagascar, dit encore M. Vincent, les missionnaires prêchent, confessent, catéchisent continuellement depuis quatre heures du matin jusqu’à dix, et depuis deux heures après midi jusqu’à la nuit ; le reste du temps, c’est l’office, c’est la visite des malades. Voilà des ouvriers, voilà de vrais missionnaires ! Plaise à la bonté de Dieu nous donner cet esprit qui les anime, un cœur grand, vaste, ample ! Magnificat anima mea Dominum il faut que notre âme magnifie, amplifie Dieu, et pour cela que Dieu amplifie notre âme, qu’il nous donne amplitude d’entendement pour connaître bien la grandeur, l’étendue de la bonté et de la puissance de Dieu ; pour connaître jusqu’où s’étend l’obligation que nous avons de le servir, de le glorifier en toutes les manières possibles ; amplitude dans la volonté pour embrasser toutes les occasions de procurer la gloire de Dieu. Si nous ne pouvons rien de nous-mêmes, nous pouvons tout avec Dieu.

XI, 203-204

  • Vous sentez vous ou vous considérez-vous missionnaire là où vous vivez ?
  • Qu’est-ce que procure le récit de certains missionnaires zélés ?
  • Comment entendez-vous l’expression : « notre âme doit amplifier Dieu » ?
  • Quelles ‘connexions’ faites-vous entre ce que vous ressentez intérieurement et votre manière d’agir au quotidien ?
  • Quelles places ont en vous les exigences évangéliques ?
  • Inspirez-vous souvent la joie de travailler à la Gloire de Dieu ?

 

La foi de st Vincent

Oui, la Mission peut tout, parce que nous avons en nous le germe de la toute-puissance de Jésus-Christ ; c’est pourquoi nul n’est excusable sur l’impuissance; nous aurons toujours plus de force qu’il n’en faudra, principalement dans l’occasion* ; car, quand on est dans l’occasion, l’homme se sent un homme tout nouveau.

XI, 204

* « occasion » st Vincent évoque les situations dans lesquels nous pouvons nous trouver, particulièrement les plus difficiles.

  • Qu’est-ce que produits en vous le fait de savoir que vous avez le germe de la toute-puissance de Jésus Christ en vous ?
  • Avez-vous déjà expérimenté d’avoir réussi à sortir d’une impasse là où vous pensiez que c’était impossible ? Comment discerner la présence de Dieu dans un événement ?
  • « l’homme se sent un homme tout nouveau » : qu’est-ce que cela dit du mystère humain ? de la présence de Dieu en nous ?

 

Être prêt à tout

Sommes-nous prêts d’endurer les peines que Dieu nous enverra, et d’étouffer les mouvements de la nature pour ne vivre plus que la vie de Jésus-Christ ? Sommes-nous disposés d’aller en Pologne, en Barbarie, aux Indes lui sacrifier nos satisfactions et nos vies ? Si cela est, bénissons Dieu. Mais si, au contraire, il y en a qui craignent de quitter leurs commodités, qui soient si tendres que de se plaindre pour la moindre chose qui leur manque, et si délicats que de vouloir changer de maison et d’emploi, parce que l’air n’y est pas bon, que la nourriture y est pauvre, et qu’ils n’ont pas assez de liberté pour aller et venir ; en un mot, Messieurs, si quelques-uns d’entre nous sont encore esclaves de la nature, adonnés aux plaisirs de leurs sens… qu’ils se réputent indignes de la condition apostolique où Dieu les a appelés, et qu’ils entrent en confusion de voir leurs frères qui l’exercent si dignement, et qu’ils sont si éloignés de leur esprit et de leur courage.  XI, 411-412

  • Dans un monde si attentif à son petit bien être personnel comment recevez-vous la parole de st Vincent : « sommes-nous prêts à étouffer les mouvements de la nature, pour ne vivre plus que la vie de Jésus Christ ; être prêt à lui sacrifier nos satisfactions et nos vies » ?
  • Est-ce que faire « ce qui nous plait » rend nécessairement heureux ?
  • Que permet le fait de renoncer à notre égo ?
  • Que suscite en vous cet élan de zèle de la part de st Vincent ?

 

Chercher le Royaume de Dieu

Il est donc dit que l’on cherche le royaume de Dieu. Que l’on cherche, ce n’est qu’un mot, mais il me semble qu’il dit bien des choses ; il veut dire de nous mettre en sorte que d’aspirer toujours à ce qui nous est recommandé, de travailler incessamment pour le royaume de Dieu, et non pas demeurer en un état lâche et arrêté, faire attention à son intérieur pour le bien régler, mais non à l’extérieur pour s’y amuser. Cherchez, cherchez, cela dit soin, cela dit action. Cherchez Dieu en vous, car saint Augustin avoue que, pendant qu’il l’a cherché hors de lui, il ne l’a pas trouvé ; cherchez-le en votre âme, comme en sa demeure agréable ; c’est le fond où ses serviteurs qui tâchent de mettre toutes les vertus en pratique, les établissent. Il faut la vie intérieure, il faut tendre là ; si on y manque, on manque à tout…XII,131

 

  • Que signifie pour vous « le Royaume de Dieu » ?
  • Que recherchez-vous le plus dans votre quotidien ?
  • Faites-vous des liens entre votre quotidien et le Royaume de Dieu ?
  • Les moyens que vous utilisez sont-ils bien adaptés à vos recherches ?
  • Comment percevez-vous la présence de Dieu en vous ?
  • De quelle manière les paroles de st Vincent vous interpellent elles ?

 

Mariée à Dieu

Mes sœurs, concevez bien ceci. Vous avez, entrant en la Compagnie, choisi Notre-Seigneur pour votre époux, et il vous a reçues pour ses épouses, ou, pour mieux dire, vous avez été fiancées à lui, et, au bout de quatre ans, plus ou moins, vous vous êtes entièrement données à lui, et cela par des vœux, de sorte que vous êtes ses épouses et il est votre époux. Et comme le mariage n’est autre chose qu’une donation que la femme fait d’elle-même à son mari, ainsi le mariage spirituel que vous avez contracté avec Notre-Seigneur n’est autre chose qu’une donation que vous lui avez faite de vous-mêmes, et lui pareillement s’est donné à vous, car il se donne aux âmes qui se donnent à lui par un contrat irrévocable, lequel il ne rompra jamais ; de sorte que, par la grâce de Dieu, vous pouvez dire que votre Époux est aux cieux. X,169-170

  • Comment comprenez-vous l’engagement des consacrés de toute leur vie à Dieu ?
  • Que pouvez-vous en retirer pour votre propre vie ?
  • Que signifie pour vous que Dieu se donne à ceux qui se donne à lui ? (Même marié on peut tout à fait se donner à Dieu)
  • Comment peut-on honorer, le mieux qu’il soit, le don que Dieu nous fait ?

 

Au monde pour assister les pauvres

Nous sommes en cette vocation fort conformes à Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, ce semble, avait fait son principal, en venant au monde, d’assister les pauvres et d’en prendre le soin. Misit me evangelizare. pauperibus Lc 4, 18 Et si on demande à Notre Seigneur : «Qu’êtes-vous venu faire en terre ? » ­ « Assister les pauvres. » ­ « Autre chose? » ­ « Assister les pauvres », etc. Or, il n’avait en sa compagnie que des pauvres et s’adonnait fort peu aux villes, conversant presque toujours parmi les villageois et les instruisant. Ainsi ne sommes-nous pas bien heureux d’être en la Mission pour la même fin qui a engagé Dieu à se faire homme ? Et si l’on interrogeait un missionnaire, ne lui serait-ce pas un grand honneur de pouvoir dire avec Notre-Seigneur : Misit me evangelizare pauperibus ? C’est pour catéchiser, instruire, confesser, assister les pauvres que je suis ici. XI,108

 

  • Quelles actions faites-vous en vue du service des pauvres ?
  • Mettez-vous en lien vos actions avec le vécu du Christ lui-même ?
  • Comment cela peut-il être un soutien ou un aiguillon pour aller plus loin dans notre service aux pauvres ?
  • Dans vos actions auprès d’eux prenez-vous le temps de parler de Dieu directement ?
    • Si non, qu’est ce qui nous en empêche ?
    • Si oui qu’est-ce que cela produit ?

 

Tous les hommes composent un corps mystique

Et comment puis-je me ressentir de sa maladie, sinon par la participation que nous avons ensemble en Notre Seigneur, qui est notre chef ? Tous les hommes composent un corps mystique ; nous sommes tous membres les uns des autres. On n’a jamais ouï qu’un membre, non pas même dans les animaux, ait été insensible à la douleur d’un autre membre ; qu’une partie de l’homme soit froissée, blessée ou violentée, et que les autres ne s’en ressentent pas. Cela ne se peut. Tous nos membres ont tant de sympathie et de liaison ensemble que le mal de l’un est le mal de l’autre. A plus forte raison, les chrétiens, étant membres d’un même corps et membres les uns des autres, se doivent-ils de compatir. Quoi ! être chrétien et voir son frère affligé, sans pleurer avec lui, sans être malade avec lui ! C’est être sans charité ; c’est être chrétien en peinture ; c’est n’avoir point d’humanité ; c’est être pire que les bêtes. XII, 271

  • Comment ses paroles de st Vincent viennent elles vous percuter ? quelle résonnance ?
  • Comment vivez-vous la relation aux personnes en difficultés ?
  • Quels moyens utilisez-vous pour ne pas être englouti dans la spirale négative de la personne aidée ?
  • Comment tenir un certain équilibre pour une aide efficace et en gardant un vrai lien fraternel ?
  • Quelle place la présence du Christ est-elle vécue dans la rencontre de « l’autre » ?

Ce qui accompagnait la méditation des mystères lumineux

CHAPELET 

400 ans du pèlerinage marial de

St Vincent de Paul à Notre Dame de Buglose.

 

CHANT : L’ESPRIT DE DIEU REPOSE SUR MOI

 

L’esprit de Dieu repose sur moi
L’esprit de Dieu m’a consacré
L’esprit de Dieu m’a envoyé proclamer la paix, la joie

 

  1. L’esprit de Dieu m’a choisi
    Pour étendre le règne du Christ parmi les nations
    Pour proclamer la Bonne Nouvelle à ses pauvres
    J’exulte de joie en Dieu, mon sauveur

 

  1. L’esprit de Dieu m’a choisi
    Pour étendre le règne du Christ parmi les nations
    Pour consoler les cœurs accablés de souffrance
    J’exulte de joie en Dieu, mon sauveur

 

  1. L’esprit de Dieu repose sur moi
    Pour étendre le règne du Christ parmi les nations
    Pour accueillir le pauvre qui pleure et qui peine
    J’exulte de joie en Dieu, mon sauveur

 

 

Prière pour les 400 ans du pèlerinage de St Vincent de Paul à Buglose.

« Il n’appartient qu’à Dieu de choisir ceux qu’il veut appeler à la Mission et au service des pauvres ». Coste VIII,287

Dieu, notre Père, nous te louons et te rendons grâce pour ce jour où St Vincent alla nus pieds en Procession, avec ses frères, ses sœurs et autres parents, depuis l’Église de Pouy jusqu’à la Chapelle de Notre-Dame de Buglose.

En ce temps de célébration des 400 ans de ce pèlerinage marial, que le témoignage de vie de ce fils des Landes continue d’inspirer notre Mission et service des pauvres.

Marie, Notre Dame de Buglose, intercède pour nous, auprès de ton Fils, afin que notre manière de servir les défavorisés attire de nouveaux et jeunes bénévoles, prêtres et consacrés dans nos diocèses et dans la Famille vincentienne dans le monde.

Amen

 

 LES MYSTÈRES LUMINEUX DU CHRIST

1er MYSTÈRE LUMINEUX : LE BAPTÊME DE JÉSUS

« Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui. Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laisse faire… »       (Mt 3, 13-17)

« Tous nos membres ont tant de sympathie et de liaison ensemble que le mal de l’un est le mal de l’autre. A plus forte raison, les chrétiens, étant membres d’un même corps et membres les uns des autres, se doivent-ils de compatir. Quoi ! être chrétien et voir son frère affligé, sans pleurer avec lui, sans être malade avec lui ! C’est être sans charité ; c’est être chrétien en peinture ; c’est n’avoir point d’humanité ; c’est être pire que les bêtes. »  (XII, 271)

 

2ème MYSTÈRE LUMINEUX : LES NOCES DE CANA

 Jn 2, 1-11 : « Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »

St Vincent : « Vous devez donc porter aux pauvres malades deux sortes de viandes : la corporelle et la spirituelle, c’est-à-dire leur dire pour leur instruction quelque bon mot de votre oraison, comme seraient cinq ou six paroles, pour les porter à s’acquitter de leur devoir de chrétien, à pratiquer la patience! » (IX, 593-594)

3ème MYSTÈRE LUMINEUX : L’ANNONCE DU ROYAUME

Jn 3, 11-21 : « Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. »

St Vincent : « Cherchez le royaume de Dieu devant toute chose. Mais, Monsieur, il y a tant de choses à faire, tant d’offices à la maison, tant d’emplois à la ville, aux champs ! travail partout ; faut-il donc laisser tout là pour ne penser qu’à Dieu ? Non, mais il faut sanctifier ces occupations en y cherchant Dieu, et les faire pour l’y trouver plutôt que pour les voir faites. Notre-Seigneur veut que devant tout nous cherchions sa gloire, son royaume, sa justice, et, pour cela, que nous fassions notre capital de la vie intérieure, de la foi, de la confiance, de l’amour, des exercices de religion, de l’oraison, de la confusion, des humiliations, des travaux et des peines, en la vue de Dieu, notre souverain Seigneur ! » (XII,131-132)

 

4ème MYSTÈRE LUMINEUX : LA TRANSFIGURATION

Lc 9, 28-35 :  « Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. »

St Vincent : « L’amour affectif, c’est la tendresse dans l’amour. Vous devez aimer Notre-Seigneur tendrement et affectionnément, comme un enfant qui ne peut se séparer de sa mère et crie  «Maman» dès qu’elle se veut éloigner. Ainsi un cœur qui aime Notre-Seigneur ne peut souffrir son absence et se doit tenir à lui par cet amour affectif, lequel produit l’amour effectif. Car le premier ne suffit pas, mes sœurs, il faut avoir les deux. Il faut de l’amour affectif passer à l’amour effectif, qui est l’exercice des œuvres de la Charité, le service des pauvres entrepris avec joie, courage, constance et amour. »  (IX,592-593)

 

5ème MYSTÈRE LUMINEUX : L’INSTITUTION DE L’EUCHARISTIE

1Co 11, 23-29 :  « J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » On doit donc s’examiner soi-même avant de manger de ce pain et de boire à cette coupe. Celui qui mange et qui boit mange et boit son propre jugement s’il ne discerne pas le corps du Seigneur. »

St Vincent : « Vous devez souvent penser que votre principale affaire et ce que Dieu vous demande particulièrement est d’avoir un grand soin de servir les pauvres, qui sont nos seigneurs. Oh ! oui, mes sœurs, ce sont nos maîtres. C’est pourquoi vous les devez traiter avec douceur et cordialité, pensant que c’est pour cela que Dieu vous a mises et associées ensemble » (IX,109)